Doggy bags obligatoires dans les restaurants ? On fait le point !
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Outre la fiesta et les bonnes résolutions associées à la nouvelle année, de nombreuses lois entrent en vigueur lors de chaque passage annuel. Cette année 2016, une loi fait parler au sein de la communauté food : le doggy bag obligatoire dans les restaurants. Mais qu’en est-il vraiment ?
Le doggy bag plébiscité par les politiques
C’est une méthode un petit peu particulière dirons-nous. Au restaurant, peu de personnes ont envie, ou surtout osent, demander un doggy bag afin d’emporter les restes de leur repas. C’est compréhensible : cela ne fait pas partie des habitudes française. De même qu’il est coutume, pour certains, d’offrir le reste de vin en cuisine pour les remercier, repartir avec son repas sous le bras dénature le concept de restaurant et le place au même rang qu’un « vulgaire » repas quotidien.
Toutefois, les restes au restaurant représentant de grandes quantités de gaspillage, les politiques ont voulu agir et soutenir une forme d’opinion sur la nécessité de mettre en place le doggy bag comme un acte réflexe entre restaurateurs et consommateurs. C’est ainsi que depuis le 1er janvier 2016, le doggy bag est obligatoire dans les restaurants, avec pour objectif la réduction du gaspillage alimentaire de 50%. Enfin pas vraiment obligatoire en fait !
Obligatoire ?
Bon ok ce n’est pas vraiment aussi simple que ça, contrairement à ce qu’ont pu laisser sous entendre certains médias, pas toujours très clairs sur le sujet !
Ainsi, plutôt qu’employer le terme « obligation », nous allons qualifier cette mesure « d’incitation ».
En fait, l’incompréhension vient de 2 informations à la fois distinctes et associées, communiquées en même temps. Le tri sélectif est devenu obligatoire pour les restaurants produisant plus de 10 tonnes de biodéchets par an. Le doggy bag, quant à lui, est recommandé, et fait partie des mesures associées à une bonne gestion du recyclage et du gaspillage alimentaire.
« La réglementation n’impose aucune obligation sur le doggy bag. Cette solution est cependant recommandée par l’UMIH comme un des moyens de lutter contre le gaspillage alimentaire »
Nous avons donc ensemble éclairci cette action, intégrée dans un joli projet qui vise à réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025. Bien entendu, ce projet est plus conséquent qu’une simple application aux restaurants, et sous entend un soutien important des enseignes et de la grande distribution, comme nous l’avions vu dans cet article il y a quelques mois.
La créativité peut aussi faire partie des solutions, avec des marques qui se mobilisent pour l’environnement à travers des opérations de communication (voir l’article d’Intermarché sur ses biscuits moches), ou encore des applications mobiles pour lutter contre le gaspillage (voir CheckFood).